ANEMF

Qu’est-ce que l’Anemf ?

L’ANEMF  est l’Association Nationale des Etudiants en Médecine de France. Elle regroupe les représentants étudiants de toutes les facultés de médecine de France ainsi que de nombreuses associations de solidarité internationale, de santé publique, d’échanges et des associations de tutorats.

L’ANEMF entretient aussi des relations étroites avec le Ministère des Solidarités et de la Santé, le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, la Conférence des Doyens de Médecine, l’Ordre des Médecins, les syndicats professionnels ou d’internes, les représentants hospitaliers ou encore les collèges de spécialité.

L’ANEMF est également représentée à la FAGE (Fédération des Associations générales Étudiantes) qui regroupe des associations de toutes les filières afin de traiter les questions ayant attrait à l’enseignement supérieur (CROUS, CNESER : Conseil National de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche).​

L’organisation de l’ANEMF

Chaque association représentative locale procède à l’élection de 2 représentants étudiants (VP Anemf de la TEMPO à PO).

Les étudiants de chaque faculté communiquent avec leurs représentants étudiants (élus UFR, VP Anemf, élus centraux) sur les problèmes qu’ils rencontrent, les améliorations à porter sur leur cursus et leur vie étudiante, et ils débattent ensemble sur les nouvelles réformes et les positions à porter au niveau local.

Les positions découlant de ces temps d’échange sont ensuite portées par les représentants lors des congrès de l’Anemf, auxquels participent tous les VP Anemf de France. Ceux-ci sont donc invités à venir assister à des conférences, tables rondes, formations et groupes de travail durant ces colloques. A la fin de ces temps de débats, les représentants de chaque faculté se mettent d’accord sur une position à tenir. Ces décisions devront par la suite être portées par le bureau national (BN) de l’ANEMF auprès des interlocuteurs concernés.

Le BN est quant à lui constitué d’étudiants de diverses facultés sur l’ensemble du territoire, la plupart en césure, pour appliquer au niveau national les décisions prises lors des différents congrès. Ils sont donc chargés d’entretenir les relations avec les ministères, les hautes structures de l’enseignement supérieur et les différents partenaires.

Réforme du 1er Cycle (R1C)
Réforme du 2nd Cycle (R2C)
Réforme du 3ème Cycle (R3C)
Réforme du 1er Cycle (R1C)

Quel est le vrai impact de cette réforme ?

  • Suppression du numerus clausus remplacé par le numerus apertus : les facultés de médecine fixent le nombre d’admissions en 2e année en fonction des besoins territoriaux et des capacités d’accueil de la faculté. Cette définition de régulation se fera donc sous forme de fourchette, plus modulable d’une année sur l’autre.
  • Arrêt du redoublement qui mène à un gâchis humain
  • Examen qui se veut toujours très sélectif mais à plusieurs échelles (dossier universitaire, examens écrits et oraux)
  • Les études de santé deviennent « les études MMOP» : Médecine, Maïeutique, Odontologie, Pharmacie. La filière kinésithérapie, aujourd’hui partie intégrante de la PACES, doit faire l’objet d’une réforme pour un futur dispositif d’admission. En effet, une possible licence de réadaptation devrait voir le jour.

Quelles seront les deux grandes voies d’accès aux filières MMOP ?

1/ La « PASS » (Parcours d’Accès Spécifique Santé) : la voie principale qui remplace intégralement la PACES dite la « 1re année de médecine ».  

2/ Les LAS, licences à « mineure santé » (licence avec option « accès santé ») : les licences « autres » à condition qu’elles proposent une « mineure santé » (par exemple licence de biologie + mineure santé). Ces licences à mineure santé seront définies par les universités, seules certaines filières seront concernées. L’accès aux filières MMOP par le biais de ces licences pourra aussi être utilisé comme une seconde chance d’entrer en médecine pour les étudiants ayant échoué en  PASS.

1/ La PASS  : la voie classique pour accéder aux filières MMOP

L’admission en PASS se fera sur Parcoursup, selon les modalités d’une voie non sélective (comme c’est le cas actuellement avec la PACES).

La PASS est une année de formation, avec une partie d’enseignements de santé et une partie d’enseignements transversaux (d’un autre domaine universitaire que la santé, nommé mineure X). Elle garantit la poursuite des études à l’université, l’objectif étant de ne pas faire perdre d’année aux étudiants.

Les conditions d’admission en filière MMOP depuis la PASS sont d’avoir validé 60 ECTS en un an. Il est aussi question de valoriser le choix de la filière dans les résultats de l’étudiant (par exemple, une note minimale à un module spécifique, en plus d’une condition de moyenne générale pour candidater dans une filière MMOP). Si tous ces critères sont validés, l’étudiant sera admissible à l’examen d’admission en 2e année de médecine.

La phase d’admission comprendra alors une épreuve écrite et/ou une épreuve orale (conditions à définir). Si l’étudiant réussit les épreuves finales d’admission, il pourra donc accéder aux études MMOP en DFGSM2 (2eme année de licence).

Dans le cas contraire, il y a d’autres possibilités de poursuite pour l’étudiant après la PASS.

  • Accéder aux autres métiers de la santé s’ils ont validé leur année mais n’ont pas réussi à accéder à la filière MMOP de leur choix
  • accéder à une autre L2 à « mineure santé » proposée par leur faculté, s’ils ont validé leur année mais n’ont pas réussi à accéder à la filière MMOP, afin d’avoir une seconde chance de passer l’examen d’admission pour les filières MMOP (à condition de remplir les critères d’admission) en LAS

-> Aucun redoublement possible lors de la PASS : Les étudiants qui n’ont pas validé leur année devront s’inscrire dans une autre licence et ne pourront plus avoir accès aux études MMOP.

La PASS représentera 70% des étudiants admis dans les filières MMOP les deux premières années de mise en place à l’UVSQ puis seulement 50%.

2/ Les LAS :

A partir de 2020-2021, des étudiants issus de licences de droit, de mathématiques, de chimie ou même d’histoire pourront rejoindre les études de santé MMOP, à la condition que leur licence offre la « mineure santé ». C’est donc à la fin de sa première, deuxième voire troisième année de licence (L1, L2 voire L3) que l’étudiant pourra postuler à l’entrée dans les études de santé.

Attention, cette infographie précise le nombre de places pour entrer en LAS à l’UVSQ après le bac, et non le nombre de personnes qui pourront passer dans une des filières MMOP.

Les conditions d’admission en filière MMOP depuis une LAS seront d’avoir validé 60 ECTS en un an et d’avoir avoir validé toutes les UE (Unité d’enseignement) de la mineure santé. Aucun redoublement de la licence ne donnera le droit d’accéder aux filières MMOP. Un examen du dossier selon certains critères préétablis et connus des étudiants aura lieu en fin d’année universitaire pour définir les étudiants admissibles à l’examen d’entrée aux filières MMOP.

Des épreuves d’admission seront organisées pour ces étudiants avec une épreuve écrite et/ou orale et qui pourra être commune à plusieurs modes d’entrée. S’il réussit les épreuves finales d’admission, l’étudiant pourra donc accéder aux études MMOP en DFG2.

En cas de non-admission dans une des filières MMOP mais après validation de son année de licence, l’étudiant pourra à nouveau candidater en fin de L2 ou de L3 s’il remplit les conditions d’admissibilité. Cette voie d’accès est donc recommandée aux lycéens qui ne sont pas encore certains de vouloir démarrer des études de santé, ou ceux ayant un double projet professionnel à la sortie du lycée.

Cette voie d’entrée représente 40% des étudiants acceptés dans les filières MMOP. 

Réforme du 2nd Cycle (R2C)

 Pourquoi une réforme du deuxième cycle des études médicales ?

L’ECNi sacralise l’apprentissage des connaissances de sur-spécialisation et le tout QCM, entraînant un bachotage intense des étudiants de la 4ème à la 6ème année, cela au détriment des stages cliniques. La suppression de l’ECNi mène alors à son remplacement par un nouveau modèle qui prendra en compte les connaissances, mais aussi les compétences et le parcours de l’étudiant.

Cette réforme sera mise en application à la rentrée 2020 pour les étudiants entrant en DFASM1 (D2) donc une fin des ECNi en 2023.

Le nouveau modèle remplaçant les ECNi :

L’ECNi sera remplacé par ce qu’on appelle « le matching ». L’objectif de celui-ci est de faire correspondre le profil d’un étudiant à un poste (Ex de poste : Médecine Générale à Toulouse). Pour ce matching seront pris en compte :

  • la note de l’étudiant à son examen de connaissances,
  • la note de l’étudiant à son examen de compétences,
  • la note de l’étudiant à son dossier parcours.

1. Les connaissances :
Les connaissances requises pour l’examen seront réduites d’un tiers par rapport à l’ECN. En effet, les connaissances dites de rang C ou de sur-spécialisation ne seront plus exigibles pour le deuxième cycle et seront enseignées lors du 3ème cycle : l’internat. Seules les connaissances dites de rang A (exigibles pour tout médecin) et de rang B (exigible à un interne de premier semestre) le seront. Un minimum de bonnes réponses pour le rang A sera requis afin de pouvoir accéder au 3ème cycle. Les connaissances de rang B auront une pondération différente suivant la spécialité souhaitée par l’étudiant (Ex fictif : Une question de cardiologie sera valorisée avec un coefficient 5 pour l’étudiant souhaitant devenir cardiologue et sera valorisée avec un coefficient 1 si l’étudiant aspire à devenir interne en dermatologie).

De plus, un référentiel unique est en cours de création afin qu’un item ne soit traité qu’une seule fois et non par différentes spécialités comme actuellement, ce qui générait redondances et contradictions.

L’examen aura lieu au début de la DFASM3 (D4/6ème année) et comportera les modalités docimologiques suivantes :

  • Dossiers progressifs (DP), qui comporteront moins de questions
  • Questions Isolées (QI)
  • Tests de Concordance de Script (TCS)
  • Keys Features Problems (KFP) avec des Questions à Réponse Unique (QRU) et des Questions à Réponse Ouverte et Courte (QROC)

Les connaissances compteront pour 50% de la note finale.

2/ Les compétences :
Le deuxième cycle des études médicales comportera une réelle approche par compétences. Un référentiel de compétences sera créé et un portfolio permettra de suivre la progression de l’étudiant au cours de ses années d’études.

Les compétences seront évaluées par des ECOS (Examen Clinique Objectif Structuré), modèle d’évaluation utilisé notamment au Canada et en Suisse, mais également à Rouen et Toulouse depuis de nombreuses années. Chaque étudiant sera confronté à différentes situations cliniques et devra répondre aux objectifs demandés. Bien que cet examen fasse intervenir des évaluateurs humains, la manière d’évaluer l’étudiant est dépendante de la grille de notation et nom de l’évaluateur. De plus, afin d’éviter d’éventuelles situations de « piston », les évaluateurs proviendront d’autres facultés de France.

Les ECOS auront lieu en juin de DFASM3 (D4).

Les compétences compteront pour 40% de la note finale.

3/ Le parcours :
La prise en compte du parcours de l’étudiant est symbolique. L’objectif est d’encourager les initiatives des étudiants. L’ensemble des éléments qui pourront être pris en compte dans le parcours n’est pas encore acté. La valorisation des mobilités internationales, des engagements étudiants, ou encore des doubles cursus (UE optionnelles, master, thèse précoce) est évoquée.

Le parcours comptera pour 10% de la note finale.

 Où en est-on dans l’avancée de cette réforme ? 
  • La hiérarchisation des connaissances en rang A, B et C est terminée.
  • La rédaction des items, et donc du référentiel unique, peut débuter.
  • Des formations nationales sur les ECOS vont avoir lieu pour que l’ensemble des facultés puissent en organiser à titre d’entraînement.
  • Les réflexions nationales sur la prise en compte du parcours et sur la forme du matching (algorithme, choix de poste) sont en cours.

Réforme du 3ème Cycle (R3C)

La réforme du 3ème cycle concerne l’internat. La nouvelle structure de l’internat est divisée en trois phases sur 4 à 6 ans selon les maquettes (excepté en MG pour l’instant : 2 phases en 3 ans).

Les connaissances et compétences seront évaluées de manière régulière par une commission locale de coordination de spécialité. Il en existera pour chaque spécialité dans chaque ville d’internat (subdivision). Les stages seront agréés pour une ou plusieurs phases pour chaque spécialité (agrément dit « principal » ou « complémentaire »). Les choix de stages au cours de l’internat seront donc sur des listes différentes selon la phase de la spécialité suivie.

Chaque DES possède une maquette de stages à respecter avec le nombre minimum de stage en milieu universitaire, de stages dans la spécialité ou dans d’autres.

La phase 1 : phase socle

C’est la phase d’acquisition des connaissances de bases de la spécialité qui se fera dans des terrains de stage agréés avec théoriquement un fort niveau d’encadrement. Elle dure un an. Un contrat de formation est établi à la fin de la phase socle et définit les objectifs pédagogiques et le parcours de formation.

La phase 2 : phase d’approfondissement

Pendant cette phase, l’interne continue sa formation et devra débuter puis soutenir obligatoirement sa thèse avant la fin de celle-ci sauf en MG.

La phase 3 : phase de consolidation

Au cours de cette phase, l’interne change de statut et devient « docteur junior », marquant une progression dans le troisième cycle avant le plein exercice. Elle dure un an pour les spécialités médicales, deux ans pour les spécialités chirurgicales et n’existe pas encore pour les généralistes. Les actes pourront être réalisés en autonomie supervisée, avec une volonté de progression des actes pendant la phase. La qualification dans la spécialité (obtention du DES) n’est acquise qu’après validation de la phase 3 et la soutenance d’un mémoire.